06-01-2021, 16:11
(05-01-2021, 19:20)aqwarium a écrit : J'vais pas rentrer dans le sordide et/ou le misérabilisme, mais juste dire deux choses :
Quand un enfant parle, bien sûr que l'envie de meurtre est la première chose qui vient à l'esprit, mais très vite, on se dit que de répondre à ses propres pulsions de violences de vengeance ou d'envie de se rendre justice, c'est 99% de risque de faire regretter à l'enfant d'avoir parlé, et c'est sans aucun doute la pire des choses à faire.
L'autre, c'est que la justice, c'est long. Et que quand, dès le début, un avocat t'explique que le "parole contre parole", c'est du 50/50, qu'il faut attendre 3 ans pour enfin un jour entendre le mot "Coupable", même quand la sentence est ridicule au regard des faits, c'est une immense libération.
J'écrirais peut-être un jour sur l'effet papillon, comment un chevreuil qui traverse une route détruit tout un tas de vies, mais les faits n'ont que 10 ans, et la digestion, ça peut-être très long parfois.
Une certitude en tous cas, à mes yeux, il est extrêmement urgent de supprimer totalement la prescription pour les agressions/violences sur mineurs, surtout lorsqu'on sait que plus de 10% des enfants sont encore victimes de ces atrocités en 2021.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que la priorité est d'écouter, réconforter, aider la personne qui a souffert et souffre. Et que ce n'est pas forcément compatible avec la vengeance ou le fait de faire savoir ce qui s'est passé. Tellement compliqué ces situations.
Je compatis aussi et j'ai l'impression (de ma petite fenêtre) que de parler de son expérience peut aider ceux qui sont bloqués. Mais au final, qu'est-ce que j'en sais...