29-05-2020, 15:12
La Grèce, historiquement, c'est du multipartisme depuis au moins les années 50 (mais la politique y est fragile, beaucoup de coalitions, peu de ministres restent au pouvoir longtemps), et du bipartisme à partir de l'avénement du Pasok au début des années 70. Chrissy Efgvi (Aube dorée) et Syriza ont mis un coup dans la fourmilière, mais finalement ils ont remplacé des partis déjà existant et aube dorée a quasiment disparu aussi vite qu'il est apparu. Donc en Grèce, la situation n'est pas totalement similaire à celle de l'Italie. De plus, Syriza, au contraire de ce qu'ont pu en dire les journalistes français et la majorité des journaux européens, n'est pas un pur parti d'extrême gauche mais un parti de gauche tout simplement, quand le PASOK est devenu, au début des années 90, un parti de centre-gauche (ironique quand on sait qu'il s'est créer autour d'une thématique d'altermondialisme anti-américain). Pour le cas de la politique grecque et de son influence par la Commission européenne, il faut lire le livre de Varoufakis, que j'ai fini de lire le mois dernier "Adults in the room", même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit. Surtout sur la prétendue lacheté des français, alors que la situation était beaucoup plus compliqué, on ne peut pas juste faire tout péter comme il le voulait.
Pour ce qui est de la non-solidarité au sein de l'UE, on est d'accord, et il est certain que certains partis méditerranéen n'auraient jamais vu le jour si l'Europe avait décidé, pour une fois, d'être solidaire, mais temps que l'Allemagne sera aux commandes, vous pouvez toujours espérer. Il n'y a qu'à voir ce qu'a décidé la cour suprême allemande, pour contrer une décision de la Commission et de la BCE. On en parle pas beaucoup mais ce qu'a fait l'Allemagne est historique, elle a défié une décision intra-communautaire de solidarité et de quantitative easing, sous prètexte que cela lèse l'Allemagne et ses épargnants. On a atteint un sacré niveau d'égoisme propre à notre voisin, qui décidément ne comprend pas qu'il va bientôt devenir le roi d'un champ de ruines.
Du coup, Varoufakis avait raison, Andréas Papandréou l'a précédé d'une quarantaine d'année, je vous met ici un extrait :
"L’adhésion de la Grèce, petit pays économiquement faible, à une entité d’intérêts dominée par le grand capital nord-européen et les sociétés multinationales, ne peut que conduire à la perte du contrôle national sur le processus de développement économique, social et politiqueL’adhésion de la Grèce, petit pays économiquement faible, à une entité d’intérêts dominée par le grand capital nord-européen et les sociétés multinationales, ne peut que conduire à la perte du contrôle national sur le processus de développement économique, social et politique" puis "Bien entendu, personne ne peut nous garantir l’existence d’une ligne de partage nette entre les intérêts nationaux et intérêts communautaires. Mais le plus important, c’est que les procédures elles-mêmes et les mécanismes de prises de décisions dans la Communauté favorisent exclusivement les pays membres puissants." mais encore " D’autre part, l’affirmation du gouvernement hellénique selon laquelle nous adhérons à la Communauté en tant que membre à part entière et ayant la possibilité d’influencer les décisions importantes, ne peut avoir aucune valeur pratique. Il est clair que les décisions sont uniquement prises par les grands pays de la Communauté avec, pour seul mobile, de faire passer en priorité leurs propres intérêts. Comme il nous l’a été prouvé par l’histoire récente de la Communauté, les grands pays peuvent se permettre de dévier des procédures existences, ce qui ne pourrait être en aucun cas être le fait d’un petit pays comme la Grèce"
Ca date de 1979....
Désolé pour le pavé, je suis en train de relire ma thèse et je voulais vous offrir ces informations parce que je pense que ça peut vous intéressez.
Du coup, Varoufakis avait raison, Andréas Papandréou l'a précédé d'une quarantaine d'année, je vous met ici un extrait :
"L’adhésion de la Grèce, petit pays économiquement faible, à une entité d’intérêts dominée par le grand capital nord-européen et les sociétés multinationales, ne peut que conduire à la perte du contrôle national sur le processus de développement économique, social et politiqueL’adhésion de la Grèce, petit pays économiquement faible, à une entité d’intérêts dominée par le grand capital nord-européen et les sociétés multinationales, ne peut que conduire à la perte du contrôle national sur le processus de développement économique, social et politique" puis "Bien entendu, personne ne peut nous garantir l’existence d’une ligne de partage nette entre les intérêts nationaux et intérêts communautaires. Mais le plus important, c’est que les procédures elles-mêmes et les mécanismes de prises de décisions dans la Communauté favorisent exclusivement les pays membres puissants." mais encore " D’autre part, l’affirmation du gouvernement hellénique selon laquelle nous adhérons à la Communauté en tant que membre à part entière et ayant la possibilité d’influencer les décisions importantes, ne peut avoir aucune valeur pratique. Il est clair que les décisions sont uniquement prises par les grands pays de la Communauté avec, pour seul mobile, de faire passer en priorité leurs propres intérêts. Comme il nous l’a été prouvé par l’histoire récente de la Communauté, les grands pays peuvent se permettre de dévier des procédures existences, ce qui ne pourrait être en aucun cas être le fait d’un petit pays comme la Grèce"
Ca date de 1979....
Désolé pour le pavé, je suis en train de relire ma thèse et je voulais vous offrir ces informations parce que je pense que ça peut vous intéressez.
"La vie de couple, c'est faire les choses à deux.
Elle décide : tu acceptes
Elle parle : tu écoutes
Elle se trompe : tu t'excuses"