02-05-2020, 09:20
(02-05-2020, 01:25)Nil Sanyas a écrit : La Suède ils sont pas forts sur l'eugénisme aussi un peu ? Est ce que leur politique actuelle ne serait pas limite un "les plus faibles vont mourir et c'est tant mieux".
Je troll évidemment, mais quand même parfois je me pose la question.
Voilà pourquoi on ne peut pas parler de ça sereinement. Parce que même si c'est de la provoc', si on se fait taxer d'eugénisme dès qu'on émet l'hypothèse d'une autre solution...
La Suède n'a a priori pas ses capacités de soin saturées, donc c'est bon, les gens qui doivent être soignés le sont. Le virus continuant à circuler (sauf hypothèse Raoult de "disparition"), les gens vont continuer à l'attraper, et certains à mourir. Je voyais un truc hier qui disait que grâce au confinement (et peut-être à ceux à venir), il n'y aurait que 80 000 morts à venir (contre 200 000 en mode osef).
80000 c'est quatre fois plus qu'aujourd'hui. Et les mecs disaient ça OKLM. Et ça passait OKLM dans les commentaires. C'est vraiment la façon dont les choses sont présentées qui changent beaucoup de la donne. La réalité restant la même, elle.
(02-05-2020, 04:48)deepbluebdr a écrit :(01-05-2020, 17:43)Cocadust a écrit : Cela montre que personne n'est parfait, et que l'on ne vit pas dans le monde des bisounours. Si ça se trouve, le Dalai lama va sur Pornhub ou Youporn, c'est pour ça qu'il est aussi joyeux. On cherche toujours des héros parfait, mais ça n'existe pas, sûrement pas dans l'histoire de l'humanité, ni tout blanc ni tout noir, beaucoup de zones grises et je pense que Raoult en fait partie. Il peut être un très bon docteur et un parfait abruti mysogine, comme tant d'autres, c'est malheureux mais c'est comme ça. J'en ai vu plein, de mes professeurs à la fac, qui par la suite sont devenus mes collègues de travail, être de parfait abrutis, avec tout le harcèlement qui suit sur les étudiantes et être des puits de connaissances....
Si toutes les femmes a qui ont été faites des avances portaient plaintes, ce serait une autre pandémie en prévison.
Plein de couple se sont formés en milieu professionnel. Entre avances amoureuses et harcèlement, la frontière est parfois difficile a cerner. C'est à l'appréciation seule de la demoiselle.
Hormis les vrais abrutis ou porcs que tu dénonces justement et qui ont abusé d'un certain pouvoir, dautres ne méritent pas d'être basculé ...un peu trop facilement dans le camps des harceleurs.
Quant à Raoult, je pense qu'il se fout un peu de ce qui se passe autour de lui, je ne suis pas loin de croire que si dans son service, il y a eu des comportements misogyne ou plus graves, c'est aux personnes convernées d'agir.
Quand @Maz dit qu'"il couvre ça", je pense plutôt qu'll a d'autes chats a fouetter.
L'adjoint de l'IHU est accusé de choses graves. Réclamer sa pipe de 16h, ce n'est pas anodin, mais ce trouduc ne s'est pas arrêté là bien sûr.
Raoult est le directeur de l'IHU, et rien qu'en cela il est responsable. Mais, de plus, informé il a minimisé, comme le font beaucoup de gens et comme on le voit encore dans les commentaires ici. Et il fait revenir le gars sous un autre statut dans l'établissement.
(02-05-2020, 08:27)Don Patch a écrit : Pour aller dans le sens de Deep, on retrouve souvent dans le milieu hospitalier des réminiscences de l'"esprit carabin" des années étudiantes des médecins (soirées arrosées, chansons paillardes...). Certaines y verront sans doute une nouvelle preuve du patriarcat, personnellement je ne l'ai jamais vraiment ressenti comme tel, même si on n'est jamais à l'abri qu'un gars mal intentionné puisse profiter de ces situations.
@Nil, loin de moi l'idée de suggérer que la Suède a raison, mais à chaque fois que je vais sur Worldometers, ce qui m'angoisse le plus ce n'est pas le nombre de morts du coronavirus mais le décompte qu'on a sur la page principale du nombre d'humains sur terre qui monte inexorablement... Après, ce n'est pas une critique cachée à ton tout nouveau statut parental, j'ai moi même 2 gosses et ce n'est peut être pas fini
@M Grieves: Même si le confinement fonctionne, je considère moi-aussi que le procédé est assez moyen-ageux.
Ca ne sert à rien d'avoir toute une caguée de gens pour "penser la santé" (un Ministère de la Santé, une Haute Autorité de Santé, une Direction Générale de la Santé, des Agences Régionales de Santé...) si c'est pour te sortir une stratégie que même un gamin de 10 ans avec un peu de jugeote peut élaborer.
C'est d'ailleurs à mes yeux tout à fait révélateur d'un des gros ratés de cette première partie de crise: mes quelques années de travail en milieu hospitalier m'avaient déjà persuadé qu'il y avait beaucoup trop d'administrateurs par rapport au nombre de soignants dans les hopitaux publics (et qu'il y a sans doute beaucoup d'argent perdu à ce niveau là) mais cette crise montre que non seulement c'est tout le domaine de la santé qui a ce problème mais qu'en plus ce versant du système de santé publique est presque totalement inefficace.
Si les soignants des hopitaux, cliniques et Ehpad notamment (au même titre que d'autres acteurs moins en lumière comme les livreurs, caissiers, etc) ont réussi à gérer la pandémie jusque là, la partie administrative ne les a presque pas aidés, voire leur a mis des bâtons dans les roues, je cite en vrac les faits connus de tous maintenant:
- Absence de masques et de tenues de protection chronique
- Délais d'homologation et de mise en route toujours trop long (presque 2 mois pour les tests PCR, quand les labos ont su quels tests ils pouvaient utiliser, il n'y en avait plus sur le marché international, il n'y a à ce jour qu'un seul test sérologique validé)
- Incapacité à faire collaborer public et privé (on a envoyé des mecs dans le coma de partout en France et en Europe par avion ou train alors qu'il y a avait des cliniques vides tout prêt, je ne parle même pas des labos vétérinaires ou de police scientifique qui n'ont été sollicités qu'au bout d'un mois ou deux alors qu'ils offraient leurs services depuis le début)
- Incohérences sanitaires en pagaille (on enferme le malade avec sa famille? on a pas le droit de se balader seul en forêt pendant que les parisiens peuvent s'agglutiner pour courir sur les quais de Seine?) et incapacité à s'inspirer des initiatives citoyennes ou des autres pays qui eux ont des idées
- Interdiction aux maires d'obliger leurs concitoyens à porter un masque, interdiction aux médecins de prescrire du plaquénil.
Il ne faut pas se tromper, le gouvernement a fait ce qu'aurait fait tout gouvernement malheureusement, il a plus songé à paraître à la hauteur qu'à agir, mais ce gouvernement changera. Le vrai problème c'est que les administrateurs qui les ont si mal conseillés et qui devront conseiller ceux d'après seront toujours là. Il faudrait vraiment réformer ce système de santé et notamment ce versant administratif (ils sont là tes fonctionnaires en trop Maz', et il y en a sûrement dans d'autres administrations, moins d'organisateurs, plus de techniciens!), et je trouve dommage que maintenant qu'on aperçoit le bout du tunnel les français semblent plus se soucier de savoir comment toucher une prime d'exposition au covid alors qu'ils ont fait du télétravail, ou de savoir si ils vont vraiment devoir annuler leurs vacances en Sardaigne. Raoult a peut être raison, si il n'a pas réussi à sortir une partie des français de leur égoïsme, c'est que le covid ne doit pas être si grave que ça.
Un petit article pour illustrer mon propos:
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-b...41e495e5cf
C'est fini "l'esprit carabin". Ca s'appelle du harcèlement et c'est destructeur. Il faut penser aux victimes. Je cherchais le mot, il ne me revenait plus. Cet esprit de "salle de garde" de gros porcs, où des mecs à la libido frustrée se déversent sur les femmes. Le gars incriminé ça doit être tout à fait ça, vu sa tête de vainqueur.
C'est fini tout ça, "fin de partie" comme disait Raoult à propos de covid.
Je ne comprends pas qu'on puisse avoir encore une once d'empathie envers ça. On va personnaliser un peu, pour faire ressentir les choses. Imaginez que ce soit votre fille ou votre mère, à qui on réclame tous les jours "sa pipe de 16h", à qui on montre sa nouille (le gars a fait ça oui, c'est l'esprit carabin j'imagine), à qui on fasse des remarques dégradantes continuelles dans le but de la dominer, de marquer son emprise, et à qui on mette des mains au cul, aux seins, voire pire, en forçant de plus en plus...
C'est toujours acceptable ? Je ne pense pas. Si ça ne l'est pas pour une proche, ça ne l'est pas plus pour une inconnue.
Pour les hôpitaux, c'est la même bouse dans le privé, voire pire. Celui que je connais, c'est la bouse au niveau des masques, des tests, de tout. Et la direction est allée se planquer en télétravail ou se montrer au journal de 20h.
Je n'aime pas la bureaucratie, mais je me méfie de ceux qui voudraient faire sauter toutes les règles et tous les garde-fous. Ce qu'il faut c'est de la compétence. Il y a des gens bidons dans les bureaux comme sur "le terrain".
Et non covid n'est pas si grave pour la population. Ce n'est pas la guerre. Tout ce qu'on aura eu à faire c'est rester le cul posé dans le canapé. Et pour ceux qui acceptent ça sans broncher, ça n'aura pas été grave finalement.
Je vois déjà qu'on ne parle plus des insuffisances du système de santé. Qu'on nous dit qu'à l'automne il faudra peut-être se reconfiner. Donc voilà, ça passe crème. Augmenter les capacités hospitalières ?... "Hein, quoi, qui me parle, je ne vous entends pas..." dit le gouvernement.
D'ailleurs l'hôpital, ça va être la bouse. Il va bien falloir recommencer à soigner les autres maladies, un jour. Et en mode distanciation sociale à la sauce covid, tu transformes toutes les chambres doubles en chambres seules. Donc tu divises les capacités d'accueil par deux, alors que les besoins vont être énormes pour rattraper les mois d'arrêt de la médecine "habituelle", plus les séquelles à venir du confinement (sédentarité, séquelles psy, dégradation des personnes fragiles socialement,...). Le tout avec des soignants déjà usés jusqu'à la corde et au bord de la rupture, alors que l'effort va devoir se prolonger pendant des mois et des mois. Et que les plans "d'optimisation" courrent toujours.
Je ne sais pas comment ça va se passer.