(11-04-2020, 18:39)aqwarium a écrit : @Maz
Si je puis me permettre, y'a des choses "contestables" dans ton analyse.
La mondialisation, elle permet aussi à des centaines ou des milliers de scientifiques pointus de partager leurs recherches, leurs résultats. Grâce à la mondialisation, on a donc un moyen d'échange et de progrès qui est à la mesure des mouvements de population(s).
Un autre point que tu soulignes, c'est "si on habite un intérieur plus déprimant que l'extérieur, faut pouvoir sortir".
On pourrait se dire que tout le monde devrait disposer d'un jardin, une terrasse, un balcon, et que finalement, c'est un problème d'urbanisme et pas de confinement, parce que covid ou pas, c'est toujours plus cool d'avoir un extérieur. Donc, faudrait construire à plat et pas en hauteur.
Du coup, petite anecdote rigolote, même si c'est un peu en dehors du sujet. J'avais pas mal dialogué avec quelqu'un des alentours de Montréal, aux Stazunis du Nord donc, là où le choix a souvent été fait d'urbaniser les quartiers résidentiels "à plat" (de ce que j'en connais hein, si je me plante, faut me dire).
Bein, y'avait un jardin, tout ça, mais la première boulangerie ou épicerie était à 10 km. Et la personne en question, bein, elle avait ni permis, et du coup, ni bagnole.
Et là, j'me suis dit qu'a 50 mètres de rayon de chez moi (à Marseille), y'avait une pizzeria, 4 bars, 2 restos, 3 coiffeurs, bref...
La bonne solution, c'est de ne pas la chercher p'tet... ou pas...
@elephant : ouep, faut tous rester dedans et pas faire les cons, j'ai cru comprendre qu'on est plus de 90% à jouer le jeu. Mais bon, faudrait que papa, il trouve un plan pour nous autoriser à sortir de notre chambre un jour, pace qu'à ce rythme, j'ai bientôt 16 enfants moi, et je vais pas savoir quoi en faire. Lui envoyer peut-être ? Il va les mettre dans les champs pour ramasser des haricots sans doute.
En fait, moi je serais plus pour la libre circulation des personnes que des biens (on est un peu dans l'inverse, sauf si on a le passeport magique occidental). Mais je ne parle pas d'aller passer une semaine à Bali, ou dans le dernier coin à la mode sur instagram. Je ne parle pas de la frénésie de déplacement.
Je ne suis pas anti-mondialiste, mais alter (on l'aura compris). C'est vraiment toute la différence. Je pourrais préciser "mondialisation néolibérale" dans mon propos alors...
C'est comme pour l'internet, c'est quand même un bon gros truc de gauchistes à la base. Echanges, gratuité, neutralité, etc. Tout ça c'est très bien. Et puis après arrivent Bill Gates et les dérives.
C'est comme pour l'Europe. Je suis pro-Europe, vraiment. Mais je suis devenu défavorable à l'UE, machine de guerre néolibérale, qui agit contre l'intérêt des peuples.
Mais je continue à penser que faire l'Europe est mieux que faire la guerre, comme on a tellement bien su le faire jusqu'en 1945, et avec quelques résurgences qui montrent qu'on n'est pas à l'abri, du côté de la Yougoslavie dans les années 1990.
Concernant l'urbanisme, c'est un sujet très prégnant. J'en discutais encore hier.
De même, je ne fais pas l'apologie de l'étalement urbain et des zones commerciales. Mais pas non plus celle de l'habitat vertical à outrance, de la "densité", qui n'est bien souvent qu'un faux-nez du BTP pour pouvoir couler encore et toujours plus de béton.
Je pense que plus la ville est dense, plus il faut des espaces publics extérieurs de qualité. Pour que la place que tu n'as pas chez toi, tu l'aies dehors. C'est l'inverse de la propriété privée, c'est du partage, de la mutualisation. Amsterdam est pas mal pour ça. Paris, mine de rien, c'est pas mal aussi (sauf quand on ferme l'accès aux parcs, ce qui est quand même pas loin d'être inhumain), Marseille est déplorable et ne compte que sur ses espaces naturels périphériques (calanques, collines, plages) pour sauver les meubles.
L'avenir de l'humanité se jouera en ville, c'est donc là qu'il faut trouver des solutions pour faire une ville "durable", vivable, pourquoi pas "agréable" même.
Cet exode des citadins vers la campagne lors du confinement (exode minoritaire mais qand même significatif) souligne qu'il y a un problème, si la ville n'est pas réllement vivable.
Je ne parle même pas des banlieues, dont on n'entend pas parler mais où c'est invivable au quotidien, crise ou pas, parce que c'est la crise permanente là-bas.