01-04-2020, 17:59
(01-04-2020, 14:54)albert gilardi a écrit : Salut Deep,
Désolé de te faire revenir dessus car ça a dû être très difficile, mais comme j'ai pas trop lu de news de crainte de tomber sur des articles et opinions biaisées (dès le départ les mots et actions de Raoult ont été scrutés, critiqués, décortiqués) et que tu as directement vécu la chose, je pose cette question: est-ce que le traitement de Raoult a eu un vrai impact sur la guérison de tes filles et de ton beau-fils? Est-ce que ce virus , pour autant que les personnes n'aient aps d'autres complications de santé, ne disparaît-il pas de lui-même au bout d'un nombre de jours/semaines?
C'est une question sincère et naive, je ne cherche pas à polémiquer.
Je me permets de passer outre le témoignage de Deep, car c'est un argument qui revient souvent contre les travaux de l'IHU de Marseille, notamment pour décrédibiliser les résultats obtenus.
De ce que j'ai compris, 80% des gens ayant des symptomes guérissent par eux-même, et seulement 20% risquent d'avoir des complications après la disparition du virus, notamment sous la forme d'une grosse réaction inflammatoire dans les tissus très endommagés.
Le problème c'est qu'on ne peut pas savoir qui sera dans les 80% et qui sera dans les 20% au moment où on DOIT donner le traitement pour qu'il soit efficace contre ces complications (en diminuant la charge virale et les dégâts dans les tissus).
Les filles de Deep et son gendre ne font pas partie à priori de la population la plus sujette aux complications (>75 ans et/ou Diabéte et/ou HTA et/ou problèmes pulmonaires antérieurs...) mais, en théorie, en leur donnant le traitement ça a diminué leur charge virale dans le temps et ça a assuré qu'ils ne se retrouvent pas dans les fameux 20%, parce que leurs tissus ont été peu endommagés.
A l'heure actuelle, les pontes s'écharpent justement sur ce point parce que les marseillais n'ont jamais voulu former de groupes témoins dans leurs essais.
Apparemment le CHU d'Angers fait moins dans le sentiment et a décidé de lancer un grand essai sur 1300 patients (650 Hydroxychloroquine/azithromycine, 650 placebos, tirés au sort, ni le médecin ni le patient ne sait qui a eu quoi) pour trancher définitivement...
On verra dans quelques semaines si Raoult avait raison de ne pas vouloir exposer certains patients à des complications en leur donnant du placebo ou si ça avait biaisé les résultats de son essai.