14-12-2018, 17:58
(Modification du message : 14-12-2018, 17:59 par IrishCoffee.)
<quote option=""Nasser Al-Rien" pid='1388541' dateline='1544774890'"><br />
Merci Irish pour le suivi du match.<br />
J'ai du mal à comprendre l'énorme différence d'interprétation du match. Pas du résultat catastrophique mais du contenu.<br />
<br />
La photo postée c'est quelle action ? Le pénalty ou un but ?</quote><br />
<br />
Pour l'interprétation du contenu, je ne pense pas qu'il y ait vraiment de mystère. En gros, on n'était que trois ici à commenter le match pendant qu'il se déroulait ; Philou, Darkfly et moi. Philou et moi avons vu des choses assez similaires, Darkfly a suivi la rencontre sous un prisme différent.<br />
<br />
Pour que ce soit clair, je n'ai pas trouvé le contenu bon, mais j'ai relevé des aspects que j'ai trouvés positifs. Au comptoir d'en face, ça parlait de "naufrage collectif" en collant à tous les joueurs des notes abominables ; l'effet de la honte, sans doute, et le résultat est effectivement honteux. Mais comme cela a déjà été évoqué, il y a une maladie agaçante dans les médias "spécialisés" aujourd'hui qui consiste à tout réinterpréter a posteriori par le prisme du résultat d'un match, et pour moi c'est de l'analyse trompeuse.<br />
<br />
Je ne cherche pas d'excuses aux joueurs (@Metro), mais si on a encore vu ressurgir des problèmes récurrents (défense peu sereine et mal organisée, erreurs individuelles derrière, attaque brouillonne, trop peu de combinaisons, niveau technique global assez médiocre), le scénario du match est quand même assez particulier et très défavorable à l'OM.<br />
<br />
Avant même que l'équipe ait pu bien se mettre en place et prendre ses marques, elle se retrouve à dix et menée d'un but. Jouer plus de 80 minutes en infériorité numérique, c'est peu commun et c'est très compliqué. Alors ok, ce n'est que Limassol en face, qui n'aligne de surcroît qu'une demi-équipe de titulaires, mais ça reste des joueurs habitués aux matchs européens qui ont battu la Lazio récemment. Brèfle, l'OM cherche malgré tout à récupérer rapidement le ballon et à l'utiliser proprement et vers l'avant, arrive même à égaliser assez rapidement sur un moment d'absence dans la défense adverse. L'OM continue à pousser, à presser haut (et on sait très bien que c'est difficile, physiquement et tactiquement, de le faire en infériorité numérique), se montre plus dangereux que son adversaire, jusqu'à ce contre sur lequel Limassol marque son deuxième but, où Rami et Sakaï font n'importe quoi sur le (bon) centre de Stylianou, qu'on retrouvera plus tard. Là, ce qui m'a plu, c'est que l'OM n'a pas baissé les bras et a continué à multiplier les efforts pour inverser le score. Payet et Ocampos ont de bonnes occases, mais l'un rate le cadre et l'autre voit le gardien détourner sa frappe de près. La deuxième mi-temps est plus compliquée, certains joueurs ont plus de mal à enchaîner les courses de compensation, Strootman notamment sombre complètement au milieu. Malgré tout, l'OM essaie de construire et d'avancer balle au pied, sans être vraiment dangereux mais il ne manque parfois pas grand-chose. Puis vient le but d'extraterrestre de Stylianou, Pavard-style, demi-volée pleine lucarne opposée de l'angle droit de la surface, et là tu sens que c'est terminé, même s'il reste une demi-heure à jouer. Ocampos continue à se battre comme un chiffonnier devant (de plus en plus agacé, il prendra un jaune, puis un autre en toute fin de match, de pure frustration), Sakaï et le nouvel entrant Sarr essaient d'apporter du dynamisme sur les côtés, Gustavo et Lopez tentent de trouver des décalages et de trouver Payet en bonne position, mais c'est souvent trop brouillon, ou il manque juste un poil de précision (le coup-franc de Payet, Ocampos qui manque de trouver Radonjic complètement seul dans la surface, la tête de Rami juste au-dessus, etc.) pour relancer l'espoir. Et en face, ils n'ont qu'à faire tourner le ballon, se jeter par terre au moindre contact (qu'il y ait contact ou pas, d'ailleurs), pour fatiguer et frustrer encore plus un adversaire qui s'est battu à un de moins pendant quasiment tout le match.<br />
<br />
Brèfle. Oui, on est (une fois de plus) la risée de l'Europe après une défaite à domicile contre une équipe de faible réputation, qui vient s'ériger en point d'orgue d'une campagne d'Europa League cauchemardesque. Oui, il y a eu un paquet de choses mal faites dans ce match et certaines prestations ridicules. Mais en ce qui me concerne, c'est loin d'être une des plus mauvaises prestations collectives que j'aie vu l'OM réaliser cette saison. Un des plus mauvais résultats, certainement, mais les deux ne sont pas toujours liés et quand on veut analyser ce qui va et ce qui ne va pas dans une équipe, ça me paraît utile de ne pas s'arrêter aux résultats. [/rantmode off]
Merci Irish pour le suivi du match.<br />
J'ai du mal à comprendre l'énorme différence d'interprétation du match. Pas du résultat catastrophique mais du contenu.<br />
<br />
La photo postée c'est quelle action ? Le pénalty ou un but ?</quote><br />
<br />
Pour l'interprétation du contenu, je ne pense pas qu'il y ait vraiment de mystère. En gros, on n'était que trois ici à commenter le match pendant qu'il se déroulait ; Philou, Darkfly et moi. Philou et moi avons vu des choses assez similaires, Darkfly a suivi la rencontre sous un prisme différent.<br />
<br />
Pour que ce soit clair, je n'ai pas trouvé le contenu bon, mais j'ai relevé des aspects que j'ai trouvés positifs. Au comptoir d'en face, ça parlait de "naufrage collectif" en collant à tous les joueurs des notes abominables ; l'effet de la honte, sans doute, et le résultat est effectivement honteux. Mais comme cela a déjà été évoqué, il y a une maladie agaçante dans les médias "spécialisés" aujourd'hui qui consiste à tout réinterpréter a posteriori par le prisme du résultat d'un match, et pour moi c'est de l'analyse trompeuse.<br />
<br />
Je ne cherche pas d'excuses aux joueurs (@Metro), mais si on a encore vu ressurgir des problèmes récurrents (défense peu sereine et mal organisée, erreurs individuelles derrière, attaque brouillonne, trop peu de combinaisons, niveau technique global assez médiocre), le scénario du match est quand même assez particulier et très défavorable à l'OM.<br />
<br />
Avant même que l'équipe ait pu bien se mettre en place et prendre ses marques, elle se retrouve à dix et menée d'un but. Jouer plus de 80 minutes en infériorité numérique, c'est peu commun et c'est très compliqué. Alors ok, ce n'est que Limassol en face, qui n'aligne de surcroît qu'une demi-équipe de titulaires, mais ça reste des joueurs habitués aux matchs européens qui ont battu la Lazio récemment. Brèfle, l'OM cherche malgré tout à récupérer rapidement le ballon et à l'utiliser proprement et vers l'avant, arrive même à égaliser assez rapidement sur un moment d'absence dans la défense adverse. L'OM continue à pousser, à presser haut (et on sait très bien que c'est difficile, physiquement et tactiquement, de le faire en infériorité numérique), se montre plus dangereux que son adversaire, jusqu'à ce contre sur lequel Limassol marque son deuxième but, où Rami et Sakaï font n'importe quoi sur le (bon) centre de Stylianou, qu'on retrouvera plus tard. Là, ce qui m'a plu, c'est que l'OM n'a pas baissé les bras et a continué à multiplier les efforts pour inverser le score. Payet et Ocampos ont de bonnes occases, mais l'un rate le cadre et l'autre voit le gardien détourner sa frappe de près. La deuxième mi-temps est plus compliquée, certains joueurs ont plus de mal à enchaîner les courses de compensation, Strootman notamment sombre complètement au milieu. Malgré tout, l'OM essaie de construire et d'avancer balle au pied, sans être vraiment dangereux mais il ne manque parfois pas grand-chose. Puis vient le but d'extraterrestre de Stylianou, Pavard-style, demi-volée pleine lucarne opposée de l'angle droit de la surface, et là tu sens que c'est terminé, même s'il reste une demi-heure à jouer. Ocampos continue à se battre comme un chiffonnier devant (de plus en plus agacé, il prendra un jaune, puis un autre en toute fin de match, de pure frustration), Sakaï et le nouvel entrant Sarr essaient d'apporter du dynamisme sur les côtés, Gustavo et Lopez tentent de trouver des décalages et de trouver Payet en bonne position, mais c'est souvent trop brouillon, ou il manque juste un poil de précision (le coup-franc de Payet, Ocampos qui manque de trouver Radonjic complètement seul dans la surface, la tête de Rami juste au-dessus, etc.) pour relancer l'espoir. Et en face, ils n'ont qu'à faire tourner le ballon, se jeter par terre au moindre contact (qu'il y ait contact ou pas, d'ailleurs), pour fatiguer et frustrer encore plus un adversaire qui s'est battu à un de moins pendant quasiment tout le match.<br />
<br />
Brèfle. Oui, on est (une fois de plus) la risée de l'Europe après une défaite à domicile contre une équipe de faible réputation, qui vient s'ériger en point d'orgue d'une campagne d'Europa League cauchemardesque. Oui, il y a eu un paquet de choses mal faites dans ce match et certaines prestations ridicules. Mais en ce qui me concerne, c'est loin d'être une des plus mauvaises prestations collectives que j'aie vu l'OM réaliser cette saison. Un des plus mauvais résultats, certainement, mais les deux ne sont pas toujours liés et quand on veut analyser ce qui va et ce qui ne va pas dans une équipe, ça me paraît utile de ne pas s'arrêter aux résultats. [/rantmode off]