04-02-2005, 17:43
Michel qui-vous-savez a écrit :Mardi soir contre Sochaux, le stade n'avait pas fait le plein de ses abonnés. Beaucoup avaient préféré rester à la maison plutôt que venir se geler au stade. Et parmi les quelques 35 000 qui avaient malgré tout décidé de venir s'entasser dans un Stade Vélodrome glacé, peu nombreux étaient ceux qui avaient choisi l'option d'encourager leur équipe. Probablement le sixième sens des tribunes olympiennes dont les mythiques supporters ont compris depuis très longtemps qu'une hirondelle n'a jamais fait le printemps et que les neuf points sur neuf possibles acquis de haute lutte depuis la reprise ne nous permettraient pas de passer l'hiver au chaud.
De ci de là, on a même entendu fuser le terme de footix pour stigmatiser le peu d'entrain des supporters marseillais à encourager leur équipe.
Il n'y a pas de footix dans le stade. Seulement des passionnés dépités, des amoureux déçus et très réticents à s'enflammer après même trois victoires consécutives parce que les supporters olympiens, en connaisseurs ont pris conscience depuis très longtemps que leur équipe était loin de présenter toutes les garanties contre la morosité. Ou plutôt, si ! A bien y réfléchir, il y en avait un.
Un vrai footix. En loge présidentielle. Vous l'aurez tous reconnu, un certain Robert Louis-Dreyfus.
Lui, c'est bien simple, il ne vient jamais au stade.
Tu parles ! Il se fait caguer . Lui, il veut bien se payer un abonnement à un milliard, mais venir voir une équipe de bouse, ça non !
Alors là ! Trois victoires consécutives, l'OM en course pour un beau strapontin européen et pourquoi pas le titre après tout ? Même les footix rêvent les yeux ouverts. Que devait-il s'imaginer ? Un stade plein et bouillant, des joueurs survoltés, du spectacle, une belle victoire et pour finir joueurs et supporters communiant dans la même allégresse. Encore manqué !
Un stade à moitié vide. Un match minable. Des joueurs retombant dans leurs travers, une nouvelle défaite à domicile et pour finir, des supporters qui se cassent avant la fin du match sans même le moindre sifflet pour signifier aux joueurs leur mécontentement. Joueurs et supporters unis dans la même résignation.
D'ailleurs, rien de tel qu'une bonne défaite pour voir tout à coup resurgir les fantômes de l'opéra Olympien. Bouchet, le président démissionné qui fait sa réapparition, pendant que le triumvirat qui faisait office de directoire se retrouve amputé de deux de ses membres, Corzanni et Meurice ayant laissé Pape Diouf jouer tout seul au mistigri. Rien de bien nouveau en somme. C'est toujours le même bordel, Acariès continue son audit, RLD va retourner se cacher en Suisse. Et nous, pauvre Marseillais, nous continuons à passer pour des cons.
S'il te plaît RLD, va-t-en, tu nous pollues la vie.
Michel de Notre Dame