(13-08-2013, 15:45)vinz a écrit : Tu confonds la démocratie avec la tyrannie, qui est l'expression du pouvoir d'un seul homme porté par le peuple contre les puissantes minorités (aristocratie, bourgeoisie, technocratie, fait ton choix camarade). La démocratie n'est pas un pouvoir à 100%. Dès qu'il est élu, le président s'engage à être le dirigeant de tout les français. D'ailleurs, quand on grossit la loupe (=on augmente le nombre de tours de vote), on s'aperçoit que le président rassemble 20 ou 30% des suffrages (en général, moins la population est politiquement éduquée, et plus ce pourcentage augmente). Donc il est l'expression du choix de minorités pour gouverner avec d'autres minorités. Si une minorité est exclue, elle n'a ni droit à la parole ni droit de vote, ce qui est inenvisageable dans un régime démocrate. Plus encore, la démocratie a pour rôle de rassembler toutes les minorités, surtout celles qui s'excluent réciproquement, et de leur fournir une table de négociation plutôt qu'un champ de bataille.
L'état fort est parfois (souvent?) une illusion. Mon père me disait :"en Yougoslavie, tout le monde savait qu'après Tito, le pays se déchirerait". Pourquoi? Parce que le despote n'est pas un Dieu, contrairement à ce qu'il aime faire croire.
non non je ne confondais pas pas les deux systèmes quoi que l'un peut déboucher sur l'autre.
Mon post était un brin provocateur mais je pense que le système démocratique oblige un regroupement d'idées diverses pour arriver au pouvoir. Le dirigeant une fois élu est élu sur des bases politiques bien lissées car ces bases devaient être rassembleuses. Idées rassembleuses ou suffisamment lisses pour revêtir un habit moins effrayant que les autres candidats. Se rassembler sur des idées c'est faire du compromis et souvent dans le compromis on noie des principes forts. D'où mon analogie avec les minorités états-régions qui pour se faire entendre doivent soit se rassembler soit être agressives. Si elles se rassemblent elles perdront dès lors leur "culture" au profit d'une synthèse, essence même du pouvoir démocratique. Je trouve que l'UE est le bon exemple.
Ma "boutade" de l'état fort sur laquelle sur tu rebondis pertinemment avec l'ex Yougoslavie vaut également sur les pays du Maghreb.
Sur ce, je vais manger un croissant.
(14-08-2013, 00:49)Jubilet a écrit : Vous êtes tous mignons et j'essayerai de vous répondre demain. Mais n'ayant pas une âme de pédagogue, ni l'envie de vous convaincre vu que ça ne servirait à rien, je ferai succinct.
Juste pour uetac, il n'y a pas de contradictions. Simplement, j'avais des choses à faire et j'avais pas l'envie de me lancer dans un cours d'Histoire et de littérature : troubadours, croisade, De Casaulx, révoltes anti-révolutionnaires face à l'oppression mise en place, Gelu/Jasmin, Mistral/Langue d'oc/Calendal/Prix Nobel, 1907, le dénigrement systématique des soldats du Sud de la France en 14/18 - il y a des textes abominables à ce sujet de joyeux députés français, Lou Partit Prouvençau de Reboul et Ricard membres du Group Marsihes d'Occitania sous l'égide de Camprous (là c'est pour l'anecdote mais bon), Robert Lafont, etc.
Tu pourras si tu as le temps et l'envie (et je peux comprendre si tu t'en tapes) constater que si il y a 2000 ans le rapprochement est économique, l'évolution sur cette si courte période fait apparaitre au fil des siècles une forme d'appartenance à un groupe commun. Les deux guerres mondiales ayant, il faut l'avouer, fracassé tout ça.
ne soit pas condescendant stp, la connaissance n'est pas synonyme de supériorité.
Je suis quelqu'un qui aime apprendre et qui tente par lui même de réfléchir. Alors oui je suis le candide, M. Voltaire.
Merci pour ces quelques brides d'éléments que j'utiliserai dans mes quelques aventures historiques
Irma d'or 2009-2010