14-06-2013, 17:28
Bon revenons à nos Plan-de-Campagne, vu que personne ne réagit à son histoire imagée, on va tenter d'être un peu plus réaliste dans le récit.
Je ne maîtrise pas tous les aspects du pourquoi du comment Marseille est coupée de son bassin de vie, contrairement à toutes les autres villes de France, mais bon essayons.
Pour moi et de ce que j'en ai compris, outre la présence de collines autour de la ville, l'absence d'une métropole autour de Marseille vient d'une erreur historique de Gaston Defferre. Mais si Gaston Defferre ! Celui de la blague "Pourquoi a-t-on bouché les toilettes de l'Elysée ? -> Pour empêcher Gaston de faire..." ! Un grand homme donc.
Ben oui pardon mais quand on a une blague a son nom c'est qu'on est un grand homme. La preuve Georges Marchais en a une aussi : "pourquoi a-t-on mis de la moquette dans les couloirs de l'Elysée ?*" (réponse en bas de post, comme ça vous devrez tout lire, bande de fainéants ).
Il y a ça comme critère, être enterré au Panthéon ou sous un gros monument moche (voir "Colombey-les-Deux-Eglises"), ou avoir rendu célèbre un coin joli, mais paumé dans la cambrousse, juste en le gravissant (voir "Roche de Solutré"). Donc voyez ce n'est pas donné à tout le monde. Mais nous nous écartons du sujet.
Gaston Defferre donc, ministre de l'intérieur de François Mitterrand et père des lois dites "de décentralisation", qui seront si peu et si mal appliquées dans son propre pays. Mais ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ? Ben ici c'est pareil, les Marseillais sont les plus mal décentralisés.
Defferre, Gastounet pour les intimes, nourrissait, pour une raison qui m'échappe, une inimitié féroce, pour ne pas dire plus, envers les communistes. Alors que bon ils sont sympas en fait, et personne n'assaisonne aussi bien qu'eux les enfants.
Il faut savoir qu'en ces temps reculés mais néanmoins bénis, Marseille était, à l'image de Paris d'ailleurs, entourée d'une ceinture rouge. Ceinture rouge ?! Avec les conseils de Teddy, mon fils la passe dans six mois finger in the nose !! @un opiomane bien connu. Mais on s'écarte encore.
Marseille était donc entourée de villes remplies de travailleurs et d'ouvriers qui votaient comme un seul homme, de la Ciotat à Fos sur Mer, pour le progrès social et les Georges Marchais locaux, probablement de grands hommes aussi, mais dont aucune blague à leur nom n'est passée à la postérité.
Et donc Gaston ne les aimait pas trop les cocos, et c'est d'ailleurs ce point que je ne maîtrise pas, à tel point qu'il a d'abord été élu grâce à une alliance avec le centre-droit, ce qui vit un jeune conseiller municipal (oui dans les années 60 il était jeune) originaire du petit village de Mazargues être élu sur sa liste, avant de devenir son opposant puis successeur quelques décennies plus tard.
Marseille était donc entourée par le péril rouge, qui tenait également son port. Je lisais un commentaire d'internaute à ce propos qui rappelait la place stratégique du dit port à cette époque, et l'impossibilité pour le pouvoir gaulliste de laisser tomber la ville aux mains des rouges qui maîtrisaient déjà ce dernier. Ce qui pourrait expliquer pourquoi Marseille n'a pas été dotée d'une métropole par l'Etat dans les années 60, contrairement à Lyon, Lille ou Bordeaux.
Ce qui explique aussi l'importance dans la ville du syndicat Force ouvrière, qui comme son nom complet, CGT-FO, l'indique, est une scission du syndicat communiste. Defferre s'est entendu avec le dit syndicat pour contrer les cocos à l'intérieur de la ville, lui conférant de grands pouvoirs. Une situation dont on sent encore des répercussions de nos jours, près de soixante ans plus tard: en effet, c'est le bordel.
Donc chacun trouvait son compte à laisser Marseille n'être pas plus que Marseille, le pouvoir local pour continuer son chemin tranquillou, le pouvoir national pour limiter l'influence de Moscou sur le premier port de France.
Il paraît que ces salopards de soviets cherchaient à mettre au point un char amphibie pour envahir le pays par le sud au cas où ils auraient dû faire demi-tour porte de Bagnolet. M'enfin ça reste à confirmer.
Bref voilà, Gaston a merdé, Jean-Claude s'en est fait l'héritier total, ce qui fait que Marseille Provence Métropole n'a été créé qu'en 2000, les villes et villages alentours ayant bien eu le temps de voir le vent tourner pour la ville-centre (qui ne l'aurait vu, étant donné la crise qu'elle traversait ?), profitant des nouvelles façons d'habiter et de travailler (déclin des centre-ville, montée des zones périphériques, industrielles, commerciales, pavillonnaires), et ayant tout le loisir de se regrouper entre eux dans les années 90, avant et afin de glisser une quenelle à la grande soeur marseillaise, comme dirait l'autre.
Pour autant, si cela a été le grand n'importe quoi pendant des décennies, pour des raisons autant historiques qu'individuelles, cela doit il le rester jusqu'à la fin des temps ? Mmm ?
Par ailleurs si quelqu'un sait pourquoi Defferre était si opposé aux communistes, je suis preneur. Un membre du parti lui avait-il piqué sa première copine, ou l'avait-il battu à sa première élection de délégués ? Ou plus prosaïquement était-il un bon socialo-centriste, que ne renierait pas un autre opiomane célèbre, dont les amis politiques ont tendance à finir en prison ou pas loin ces derniers temps ?
* pour ne pas entendre Georges marcher... Hihihi :smiley Haydjan:
Je ne maîtrise pas tous les aspects du pourquoi du comment Marseille est coupée de son bassin de vie, contrairement à toutes les autres villes de France, mais bon essayons.
Pour moi et de ce que j'en ai compris, outre la présence de collines autour de la ville, l'absence d'une métropole autour de Marseille vient d'une erreur historique de Gaston Defferre. Mais si Gaston Defferre ! Celui de la blague "Pourquoi a-t-on bouché les toilettes de l'Elysée ? -> Pour empêcher Gaston de faire..." ! Un grand homme donc.
Ben oui pardon mais quand on a une blague a son nom c'est qu'on est un grand homme. La preuve Georges Marchais en a une aussi : "pourquoi a-t-on mis de la moquette dans les couloirs de l'Elysée ?*" (réponse en bas de post, comme ça vous devrez tout lire, bande de fainéants ).
Il y a ça comme critère, être enterré au Panthéon ou sous un gros monument moche (voir "Colombey-les-Deux-Eglises"), ou avoir rendu célèbre un coin joli, mais paumé dans la cambrousse, juste en le gravissant (voir "Roche de Solutré"). Donc voyez ce n'est pas donné à tout le monde. Mais nous nous écartons du sujet.
Gaston Defferre donc, ministre de l'intérieur de François Mitterrand et père des lois dites "de décentralisation", qui seront si peu et si mal appliquées dans son propre pays. Mais ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ? Ben ici c'est pareil, les Marseillais sont les plus mal décentralisés.
Defferre, Gastounet pour les intimes, nourrissait, pour une raison qui m'échappe, une inimitié féroce, pour ne pas dire plus, envers les communistes. Alors que bon ils sont sympas en fait, et personne n'assaisonne aussi bien qu'eux les enfants.
Il faut savoir qu'en ces temps reculés mais néanmoins bénis, Marseille était, à l'image de Paris d'ailleurs, entourée d'une ceinture rouge. Ceinture rouge ?! Avec les conseils de Teddy, mon fils la passe dans six mois finger in the nose !! @un opiomane bien connu. Mais on s'écarte encore.
Marseille était donc entourée de villes remplies de travailleurs et d'ouvriers qui votaient comme un seul homme, de la Ciotat à Fos sur Mer, pour le progrès social et les Georges Marchais locaux, probablement de grands hommes aussi, mais dont aucune blague à leur nom n'est passée à la postérité.
Et donc Gaston ne les aimait pas trop les cocos, et c'est d'ailleurs ce point que je ne maîtrise pas, à tel point qu'il a d'abord été élu grâce à une alliance avec le centre-droit, ce qui vit un jeune conseiller municipal (oui dans les années 60 il était jeune) originaire du petit village de Mazargues être élu sur sa liste, avant de devenir son opposant puis successeur quelques décennies plus tard.
Marseille était donc entourée par le péril rouge, qui tenait également son port. Je lisais un commentaire d'internaute à ce propos qui rappelait la place stratégique du dit port à cette époque, et l'impossibilité pour le pouvoir gaulliste de laisser tomber la ville aux mains des rouges qui maîtrisaient déjà ce dernier. Ce qui pourrait expliquer pourquoi Marseille n'a pas été dotée d'une métropole par l'Etat dans les années 60, contrairement à Lyon, Lille ou Bordeaux.
Ce qui explique aussi l'importance dans la ville du syndicat Force ouvrière, qui comme son nom complet, CGT-FO, l'indique, est une scission du syndicat communiste. Defferre s'est entendu avec le dit syndicat pour contrer les cocos à l'intérieur de la ville, lui conférant de grands pouvoirs. Une situation dont on sent encore des répercussions de nos jours, près de soixante ans plus tard: en effet, c'est le bordel.
Donc chacun trouvait son compte à laisser Marseille n'être pas plus que Marseille, le pouvoir local pour continuer son chemin tranquillou, le pouvoir national pour limiter l'influence de Moscou sur le premier port de France.
Il paraît que ces salopards de soviets cherchaient à mettre au point un char amphibie pour envahir le pays par le sud au cas où ils auraient dû faire demi-tour porte de Bagnolet. M'enfin ça reste à confirmer.
Bref voilà, Gaston a merdé, Jean-Claude s'en est fait l'héritier total, ce qui fait que Marseille Provence Métropole n'a été créé qu'en 2000, les villes et villages alentours ayant bien eu le temps de voir le vent tourner pour la ville-centre (qui ne l'aurait vu, étant donné la crise qu'elle traversait ?), profitant des nouvelles façons d'habiter et de travailler (déclin des centre-ville, montée des zones périphériques, industrielles, commerciales, pavillonnaires), et ayant tout le loisir de se regrouper entre eux dans les années 90, avant et afin de glisser une quenelle à la grande soeur marseillaise, comme dirait l'autre.
Pour autant, si cela a été le grand n'importe quoi pendant des décennies, pour des raisons autant historiques qu'individuelles, cela doit il le rester jusqu'à la fin des temps ? Mmm ?
Par ailleurs si quelqu'un sait pourquoi Defferre était si opposé aux communistes, je suis preneur. Un membre du parti lui avait-il piqué sa première copine, ou l'avait-il battu à sa première élection de délégués ? Ou plus prosaïquement était-il un bon socialo-centriste, que ne renierait pas un autre opiomane célèbre, dont les amis politiques ont tendance à finir en prison ou pas loin ces derniers temps ?
* pour ne pas entendre Georges marcher... Hihihi :smiley Haydjan: