24-04-2013, 22:46
(24-04-2013, 20:51)Boban13 a écrit : C'est quoi cette démonstration Nil ? C'est un peu par l'absurde.Oui et non.
Alors parce qu'ailleurs y a des trucs qui se font, ici on devrait aussi le faire ?
Il faut voir à long terme.
Déjà, sans même voir à long terme, tu as le présent. Le présent, c'est quoi ? Environ 1000 enfants en France déjà nés de mères porteuses à l'étranger. Ils ont un statut un peu spécial à cause de la loi actuelle. Taubira a balancé une circulaire il y a quelques mois afin d'arranger ça, ce qui a créé un taulé car les opposants y voyait une officialisation de la GPA.
Maintenant, je te fais une petite prévision d'un reportage de France 2 en 2023, dans 10 ans donc.
"Le Président Copé a montré toute son opposition à la proposition de loi du député PS Gamba visant à légaliser la GPA. En effet, aujourd'hui, 10 000 enfants par an naissent à l'étranger de mères porteuses mais arrivent en France. Cela implique un triple problème. Tout d'abord, les parents vivent loin de la mère porteuse et ne peuvent donc pas avoir un réel suivi. De plus, les pays étrangers profitent de l'interdiction en France pour pratiquer des prix abusifs. Enfin, les arnaques se multiplient."
Ceci est bien entendu une fiction
Sans rire, le problème n'est pas que la GPA soit autorisée ailleurs et non en France. Le problème, c'est qu'elle est accessible à n'importe qui et que cela revient sur le territoire après coup (donc c'est différent par exemple d'un pays qui légaliserait les drogues dures, la drogue ne revient pas en France ensuite). A ce compte là, il faut carrément interdire tout ce qui porte à la GPA sur le territoire et donc bannir tout enfant né de la GPA, même s'il vient du Royaume-Uni et des Pays-Bas (pays autorisant la GPA aux hétéros). Au moins ce serait logique. Ou alors, c'est juste avantager les Français disposant des moyens financiers de le faire, ceci avec des règles venues d'ailleurs et pas toujours fabuleuses selon les pays.
Il faut être cohérent. Si l'on va jusqu'au bout de la logique, il faut dissuader les Français d'avoir recours à la GPA à l'étranger. Ou alors il faut l'autoriser mais avec des règles très strictes (interdiction de monnayer plus que de raison la GPA, nom de la vraie mère sur les papiers de l'enfant, etc.), comme cela se fait au Royaume-Uni.
La situation actuelle, elle n'a pas de sens en tout cas. Soit on sévit (et ça se tient), soit on ouvre. Mais aujourd'hui, des hétéros n'ont qu'à faire quelques kilomètres pour accéder à la GPA. Pour les homos, c'est plus compliqué, il faut aller en Amérique du Nord (et peut-être dans certains pays asiatiques, je ne sais plus).