07-05-2012, 21:26
(Modification du message : 07-05-2012, 21:50 par Old Trafford.)
(07-05-2012, 21:10)TheStrokes a écrit : Le solde commercial français et les multiples délocalisations dans les pays occidentaux sont là pour le montrer...
L'Allemagne fait justement la grande majorité de son excédent grâce à l'euro sur les pays de la zone euro car elle a une monnaie sous-évaluée par rapport à sa compétitivité.
La Chine malgré une baisse des barrières douanières a sa monnaie sous-évaluée de 50%, c'est du protectionnisme... et ils ont d'autres formes de protectionnisme comme je l'ai dit dans des messages précédents.
Bref, je te laisse dans tes certitudes...
Dans cette vidéo, Sapir chiffre son argumentation. Je l'ai postée car elle est directement en lien avec le sujet de protectionnisme qui était évoqué auparavant.
Les délocalisations ont toujours existé. J'avais posté il y a 5 ans une discussion entre Jaurès et un conservateur sur ce sujet qui date de plus d'un siècle. (Et puis, sur ce sujet, encore une fois, il n'y a pas de chiffres et ensuite, les situations en période de crise ne peuvent être généralisés. La seule étude sérieuse en France avait démontré (en temps normal) que les délocalisations expliquaient seulement 5% des pertes d'emplois, et de plus, la moitié de ces délocalisations se faisait vers des pays avec des salaires plus élevés qu'en France.) Par ailleurs, la France avait une balance commerciale excédentaire il y a moins de 10 ans ; la mondialisation était déjà là, que je sache (tout comme l'Euro).
L'Allemange est très présente dans les pays émergents, notamment la Chine, contrairement à la France.
Oui, la monnaise chinoise est sous-évaluée, c'est un problème qui doit être réglé. Pour ce qui est des protections plus sournoises, c-à-d, non tariffaires, l'Europe ne peut donner des leçons avec ces subventions.
Je n'ai que deux certitudes : 1) c'est qu'aucun pays qui s'est refermé sur lui-même n'a progressé durablement, et 2) que tous les pays émergents qui s'ouvrent progressent. Il y a l'émergence d'une classe moyenne, 300 millions en Afrique subsaharienne, soit autant qu'en Inde.
Sapir, ce n'est pas de l'analyse, c'est de l'idéologie. Il peut chiffrer ce qu'il veut. C'est comme le programme de Marine Le Pen. Quand elle disait que son programme était le plus sérieux, le plus chiffré en détail, elle avait mille fois raison, mais le problème, c'est les prémisses sur lesquelles reposait son programme.