25-04-2012, 13:23
(25-04-2012, 10:35)Usual a écrit :(25-04-2012, 10:17)Mister_Ma a écrit : Pour ca, ils avaient Melanchon ou Poutou. Ces socialistes qui voteraient tout d'un coup LP, ca fait tout drole. A moins qu'ils ne partagent aussi certaines autres positions du FN...
Mh, la position du FN est ultra-simpliste. Beaucoup des électeurs de MLP ne sont pas en accord avec les idées les plus brunes du Parti. Il ne faut plus voir un échiquier politique linéaire aujourd'hui, les programmes sont tellement anarchiques et orientés qu'un électeur de gauche peut se laisser séduire par les "propositions" pro-française de Le Pen. Et inversement, les électeurs de droite déçus par une grosse décennie de doite dure basculent aussi facilement vers le PS, qualifié de centre-gauche.
La question soulevée dans les posts précédents est ultra-pertinente : Où sont les héritiers du Gaullisme ?
Et j'en pose une autre : Est-ce qu'aujourd'hui, les électeurs, en fonction de l'impact de la crise sur eux, ne voient pas cette élection uniquement sur le très court terme, égocentré, alors qu'elle devrait être un choix sociétal beaucoup plus large ?
L'économie a pris une part prépondérante depuis plusieurs décennies, on ne parle que de la dette, des emprunts, et des AAA. Je n'attends pas d'un dirigeant de gérer un pays comme une entreprise. J'attends d'un dirigeant qu'il présente aux électeurs une vision globale de la société. Et j'avoue, dans mon idéal utopiste, travailler plus pour gagner plus, ça n'a aucun impact. Aucune envie d'être riche. Aucune ambition si ce n'est celle de pouvoir subvenir justement à mes proches. Aucune envie de regarder mon voisin de travers parce qu'il prie vers la Mecque, de voir mon pays se renfermer sur un nationalisme exacerbé, sur un protectionnisme exagéré, de stigmatiser untel vers untel (et quand j'entends que la gauche stigmatise les riches, ça me fait doucement rigoler, c'est au contraire dans un souci d'équité que le fossé doit être réduit).
Voir Sarkozy se débattre tout seul, proposant 15 réformes par jour, alors qu'il a été au pouvoir pendant plus de 10 ans, sans ciller sur son bilan ("Mais j'ai changé") et montrant du doigt les méchants gauchistes qui vont couler la France, c'est drôle un moment. La crise, c'est un mélange entre des gestions calamiteuses et une roulette russe économique dictée par la finance. Ils ont joué, ils ont perdu, et ils veulent rejouer en nous demandant de remettre une pièce dans le bouzin. No way