20-02-2012, 11:44
(20-02-2012, 10:56)Madinho a écrit : Tout à fait d'accord.
Les Allemands n'ont pas oublié les ravages de l'inflation, imposant une monnaie forte, mais font totalement l'impasse sur le pourquoi de ces dérèglements économiques qui ont fini par provoquer la seconde guerre mondiale, à savoir un pays complètement ruiné et criblé de dettes (traité de Versailles)
Justement, après la seconde guerre, on les a laissé + ou - tranquille financièrement pour éviter ça.
Sans parler de payer des dettes vieilles de 60 ans, il est parfois bon de leur rappeler ce qui a été, pour eux, du bon sens. Et ça ne remet pas en cause le fait que la Grèce doit faire d'importants efforts de "restructuration" au niveau économique, fiscal, voire moral.
Mais si ça peut se faire sans que des gens crèvent de faim, c'est quand même pas plus mal...
Je plussoie
Je ne comprends pas l'obsession des Allemands (et des Français au passage) de vouloir impérativement fixer des objectifs chiffrés de baisse des coûts complètement délirants et à très court terme à la Grèce. Sans blague, 375 millions pour l'Europe, c'est quoi? C'est un peu plus de 2€ par Français et par Allemand, c'est quand même pas la mort! Pour gagner quoi au final? Du temps avant la prochaine aide? Un peu plus de tension dans les rues d'Athènes? Peut sérieusement croire qu'on réduira durablement les déficits en diminuant les dépenses? Dans un pays qui n'exporte rien, c'est tout bonnement IMPOSSIBLE.
Pourquoi, au lieu de fixer des objectifs de réduction des couts (SMIC, retraites, salaires, services publics) pour conditionner les prêts et le maintien dans la zone Euro on ne les force pas plutot à réformer en profondeur leur système fiscal? A proposer un scénario viable de sortie de leur politique déficitaire par l'augmentation des recettes et l'investissement?
Croire qu'en diminuant les dépenses on retrouvera une croissance de la richesse en Grèce, c'est une connerie sans nom! Les dépenses publiques d'aujourd'hui sont la croissance de demain. A condition qu'elles soient faites à bon escients et intelligemment (comprendre "pas comme maintenant").
En tant que contribuable Français, je craindrais beaucoup moins pour mes milliards prêtés à la Grèce si celle-ci s'engageait en échange à taxer les hauts revenus, à lancer un plan massif d'investissements pour luter contre la fraude fiscale et favoriser le recouvrement, à supprimer les niches fiscales dont bénéficient les curés ou les armateurs, investir dans les énergies renouvelables... Jean passe et des meilleures.
La, franchement, balancer de la fraiche dans un pays en échange d'une baisse du SMIC et donc du PIB et donc des rentrées fiscales... Comment dire... C'est parfaitement stupide
C'est l'assurance que ce pognon, on n'en reverra jamais la couleur.
Depuis le début de la crise, on ne fait que raisonner à court terme sans questionner le modèle ni les mécanismes qui nous ont conduit là. On achète au coup par coup du temps à fond perdu au lieu de prendre le problème à la source.
Bref, c'est con...