09-08-2011, 11:40
(09-08-2011, 10:41)loloom a écrit : J'ai lu sur le monde un article très intéressant sur la valeur de la monnaie chinoise justement.
Elle serait fortement sous-évaluée dans le but de maintenir une pression sur les autres pays (financière, politique, industrielle)
Avoir une monnaie faible t'avantage au niveau du commerce extérieur. (par exemple, quand 1$ = 1€, un bien produit aux Etats Unis pour 100 $ vaut 100 €. Si 1$ = 0,5 €, le même bien vaudra 50€, donc sera probablement moins cher que celui produit en France)
C'est d'autant plus vrai avec les produits ne nécessitant pas d'importations dans la fabrications (sinon tes coûts de production augmentent, et donc ton prix final)
(09-08-2011, 11:02)TheStrokes a écrit :(09-08-2011, 10:19)Madinho a écrit : Sans rentrer dans des longues tirades comme je le fais parfois, je suis moi aussi assez sceptique.
La première crise, c'était au niveau privé. Les banques, les institutionnels étaient super endettés, fonçant droit dans le mur.
Les Etats, cons comme pas deux, ont décidé de les sauver en injectant mass pognon (notre pognon) sans contreparties autres que de bonnes intentions.
Ainsi, les dettes ont été transférées aux Etats.
Ces derniers, qui comptaient sur un rebond massif de la croissance et qui, comme d'hab, se sont plantés, n'arrivent pas à récupérer les fonds pour rembourser, car ils n'étaient pas dans un plan de relance Keynesien ou la dépense étatique est un investissement visant à créer de la valeur, mais simplement dans un rôle de pompier.
En gros, l'argent qu'ils ont dépensés a simplement permis au système de revenir comme avant, c'est à dire pas fameux, au lieu de l'améliorer.
Alors déjà qu'avant les niveaux de dettes étaient plutôt important comparé aux ressources (cf. volonté de réduire la dette à 60% du PIB avec les accord de Maastricht, alors que certains pays sont à + de 100%, ce qui veut dire que la valorisation d'un an de production de l'ensemble du pays ne suffirait pas à éponger la dette), alors maintenant, c'est la cata.
Et vu que la cata est généralisée (USA, Europe), soit les chinois vont "racheter nos pays" en achetant des obligations (de la dette donc) à des taux faibles histoire de maintenir une notation correcte et de continuer à faire tourner le système (tout en rappelant à chaque décision internationale qui c'est qui paye et donc qui c'est qui peut niquer l'autre @la vérité si je mens), soit on crée de la monnaie pour éponger, ce qu'on fait les states dans les années 70, baisant les japonais au passage, mais ça serait hyper mal vu et on perdrait le peu de confiance qu'il nous reste (et les allemands ne voudront jamais), soit ben ... je sais pas trop en fait
C'est peut-être valable pour les USA mais la France hormis le plan de relance qui représente queudale par rapport à la dette (22 milliards il me semble, soit 1.3% d'un dette à environ 1 640 milliards).
Les prêts (c'étaient pas des dons) qui avaient été faits aux banques ont depuis longtemps été remboursés avec même un bénéfice pour l'Etat français (qui dit prêt dit taux d'intérêt).
Les prêts ont été fait à un taux ridicule, quelque chose comme 3%.
Quitte à vouloir normaliser le bouzin, une augmentation de capital aurait été salutaire, et c'est ce que n'importe quel acteur privé aurait fait. Je vois pas en quoi les états devraient faire des cadeaux à des institutionnels qui les enfonce dès que c'est rentable pour eux.
Pour info, le cours de l'action BNP à été multiplié par + de 2 en 6 mois, ça aurait été autrement plus rentable qu'un prêt à 3 % ... (Même si le cours aurait moins bien évolué en cas d'augmentation de capital)
De plus, pour la Grèce il y aura des abandons de créances. Donc oui, ce sont des dons.
(09-08-2011, 11:06)Acarp47 a écrit :(09-08-2011, 10:41)loloom a écrit : J'ai lu sur le monde un article très intéressant sur la valeur de la monnaie chinoise justement.
Elle serait fortement sous-évaluée dans le but de maintenir une pression sur les autres pays (financière, politique, industrielle)
Elle est sous évaluée et surtout pas convertible. Pour moi, il est là le scandale ! Ils se sont enrichis avec la monnaie des autres, et ca se retournera contre eux un jour ou l'autre!
De toute façon, il n'y a pas 36 solutions : la fed va continuer à racheter des bons du trésor US dont plus personne ne veut, et va imprimer du billet vert à foison. Ledit billet vert va perdre au moins un tiers de sa valeur dans l'année qui vient afin de doper les exportations US, et de diminuer mécaniquement le poids de la dette détenue par les puissances étrangères (grosse incertitude sur la réaction chinoise car ce serait eux les baisés dans l'histoire). Ma main à couper que la balance commerciale US s'améliore avant les élections de Novembre 2012 !
Niveau européen, ca dépendra de la sortie ou non de certains pays de l'Euro. Si on garde notre euro unique, alors on finira bien par dévaluer et faire la même chose que les USA avec une dizaine de mois de retard, que les allemands soient d'accord ou pas. Sinon, à part une guerre en europe pour équilibrer les comptes, je vois pas. L'Allemagne avait déjà proposé à la grèce de leur racheter des iles en échange du remboursement de la dette... Les velléités expansionnistes du XIX et XXe ne sont pas mortes, méfions nous...
Nous sommes aujourd'hui les dindons de la farce mondiale en terme de monnaie.
Le $ et le Yuan, les deux principales monnaies, sont sous évaluées (ou alors c'est la notre qui est surévaluée, on peut tourner le problème comme on veut), du fait du délire des allemands et de la peur d'un retour d'Hitler suite à une crise économique ("en janvier 1919, 1 mark « papier » valait 1,3 mark en or ; en décembre 1921, ce rapport était d'un pour 46 ; en août 1923, d'un pour un trillion.")
Dévaluer (donc créer plus de monnaie) nous permettrait de rembourser nos dettes et d'être plus compétitif au niveau mondial. Ca favoriserait aussi l'inflation, mais vu les niveaux actuels, c'est la moins pire des solutions.
Bon par contre les créanciers externes seraient pas content, car ils se retrouveraient au moment du remboursement avec moins d'argent qu'au début (du moins en valeur relative, puisque l'€ vaudrait moins qu'avant)