01-08-2011, 13:42
(31-07-2011, 20:27)Mazargues a écrit : Pour la phrase que tu cites, je dis ça par honnêteté, parce que je comprends les difficultés des gens qui sont au contact quotidien de la grande misère, et pour ne pas tomber dans la caricature des grands principes mais pour les autres. Je sais que ce n'est pas politiquement correct, mais j'espère ne pas passer pour un gros facho en écrivant ces mots.Je ne suis pas un expert en lecture, je ne connais pas les oeuvres de certains écrivains.
Pourquoi je n'aimerais pas avoir un bidonville sous mes fenêtres ? Parce que j'ai lu dans le journal que les riverains disaient que c'était invivable, avec des feux de poubelles toute la journée et les dizaines de personnes du camp qui font leur besoin au pied des immeubles, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer, et parce que ça doit être dur d'être le témoin permanent d'une telle misère (moins dur que de la vivre certes).
Pour les poubelles, ça ne me réjouit pas de voir les sacs éventrés avec les déchets qui partent aux quatre vents, vu les problèmes que l'on connait à Marseille. On n'a pas besoin de ça. Mais évidemment je me vois mal aller dire à quelqu'un qui est acculé à faire les poubelles pour subsister que ok mais il remet tout bien propre après...
Par contre ce qui ne passe pas, ce sont les raccourcis trop souvent faits (pas spécialement dans le texte donc) entre problèmes et couleur de peau.
Je suis d'accord avec toi sur le délit de facies, c'est inadmissible, je l'ai vécu indirectement. J'amenai au stade des minots de quartiers, j'ai pas aimé l'insistance de ce guichetier sur la fouille de l'un d'eux (un jeune noir) pour un paquet de biscuit il devait croire qu'une bombe était cachée dans le paquet de petit LU à la fraise, je suis donc monté au créneau.
Comme par hasard aujourd'hui la Provence donne la parole au préfet, et qui grosso merdo, en terme d'insécurité, reprend les mêmes termes de Carrese et de nombreux Marseillais. On est donc dans une dynamique de dénonciation de pas mal de problèmes. Je continue a m'intéresser à ma ville, et oui, a lire les faits divers, qui sont divers certes, mais ce sont des faits réels.
Les mots "facho, raciste, xénophobe" sont employés trop rapidement a mon sens, ils ne veulent plus rien dire. On a trop vite fait d'apparenter les gens a des raciste de base, c'est a dire tolérance zéro. Alors évidement que tu ne l'es pas !
Carrese, évoque dans ce papier quelques problèmes graves (ou qui vont le devenir) du quotidien.
Ce lundi matin à 6 heures, ma rue était une véritable décharge à ciel ouvert. J'ai promené mon chien (je signale que je ramasse les crottes de mon animal), les rats n'ont même plus peur autour des poubelles. Avec mon voisin la semaine dernière on a trouvé le cabas du facteur remplaçant dans la benne a ordures en bas de la rue, il l'a jeté et a laissé tomber son job, quid du courrier ?
C'est du grand n'importe quoi dans cette ville a beaucoup de niveau, surtout pour certains quartiers plus ou moins délaissés. Le pire reste pour moi l'incivilité au sens large cumulée au mauvais exemple que donne la municipalité au travers de certains branleurs intramuros.