(31-07-2011, 18:29)deepbluebdr a écrit : re Mazargues,
J'ai continué la conversation, on avait un peu dévié dans le topic Hilton et tu fais bien de la recentrer dans le bon topic.
Moi ça me fait plaisir qu'il y ai un marseillais intellectuel qui monte au créneau pour évoquer les problèmes que sont: l'insalubrité de la ville, l'insécurité, l'incivisme, le fénéantisme de certains employés ou élus municipaux, alors que les impôts locaux ont quintuplé en .....tiens, depuis 2006 année du coup de gueule de Carrese.
Je viens d'aller faire un tour sur la grande digue du large par Joliette avec mon scooter et ma caméra, je ne reconnais plus rien et je n'ai même pas pu aller sur la digue. Un vrai labyrinthe de grillages et protection. Les affaires qui minent la région, le département, la ville ou des hommes et femmes politiques ont trempé. Le port est mort. Pour moi c'est un tout, qui se trouve parfaitement dit dans ce texte.
Par contre j'ai de plus en plus de mal a comprendre pourquoi quand il est évoqué ce genre de problèmes réels, il faille assimiler absolument ça a un problème de xénophobie.
Dans le texte de Carrese, je ne vois pas de xénophobie, juste un constat et un coup de gueule, un désenchantement comme dit la Provence. Tout ce qu'il dit est vrai.
Que des gropuscules l'ai repris a leur compte c'est autre chose et je doute que l'écrivain en soit ravi.
Tout en m'efforçant de tenir cette conversation en dehors du terrain qui s'y pré-dispose, Il y a tout de même une de tes phrase qui m'interpelle :
Citation :certes je n'aimerais pas les avoir sous mes fenêtres dans un squat de fortune, ou ça me gonfle d'en voir certains éventrer les poubelles et renforcer ainsi la saleté d'une villeQuestion: et pourquoi donc ? ça peut être interprété de diverses manières....mais tu n'es pas obligé de me répondre.
Mais bon c'était juste par rapport au papier de la Provence que j'avais rebondi sur cette ancienne discussion.
Je ne trouve pas l'article de la provence en question, je suis passé par google pour trouver le texte.
Je ne sais pas ce que Carrese fait de son constat. Mais mon jugement est probablement influencé par les lectures d'autres forum ou sur la provence où sévit le "c'était mieux avant", "il faudrait envoyer les jeunes au service militaire" et autres solutions simplistes, et au final tu sens bien que ce sont toujours les mêmes qui sont dans le viseur, pour le dire clairement, les Arabes et maintenant les Roms (certains leur trouvent des surnoms comme "les indiens" pour éviter les foudres de la modération).
Sur les constats on peut être à peu près tous d'accord (même si comparer certains quartiers à Kaboul heurte un peu mon jugement et que des mastres il y en a dans le secteur public mais aussi dans le secteur privé par exemple).
J'avoue que j'ai plutôt un a priori négatif sur Carrese. Le peu que je l'ai entendu à la tv, il présentait Marseille de manière caricaturale, avec une avalanche de lieux communs, ces fameuses images d'Epinal (les voyous, etc.) qu'il semble justement dénoncer dans ce texte. Bon, j'ai aussi entendu Philippe Caubère, qui passe pour être un des plus grands acteurs de théâtre Français, prononcer les mêmes poncifs...
J'avais l'impression qu'on lui avait un peu donné la place qu'avait Jean-Claude Izzo avant que le cancer ne l'emporte, sauf que le talent n'était pas le même. Je ne sais pas si je me trompe...
Pour la phrase que tu cites, je dis ça par honnêteté, parce que je comprends les difficultés des gens qui sont au contact quotidien de la grande misère, et pour ne pas tomber dans la caricature des grands principes mais pour les autres. Je sais que ce n'est pas politiquement correct, mais j'espère ne pas passer pour un gros facho en écrivant ces mots.
Pourquoi je n'aimerais pas avoir un bidonville sous mes fenêtres ? Parce que j'ai lu dans le journal que les riverains disaient que c'était invivable, avec des feux de poubelles toute la journée et les dizaines de personnes du camp qui font leur besoin au pied des immeubles, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer, et parce que ça doit être dur d'être le témoin permanent d'une telle misère (moins dur que de la vivre certes).
Pour les poubelles, ça ne me réjouit pas de voir les sacs éventrés avec les déchets qui partent aux quatre vents, vu les problèmes que l'on connait à Marseille. On n'a pas besoin de ça. Mais évidemment je me vois mal aller dire à quelqu'un qui est acculé à faire les poubelles pour subsister que ok mais il remet tout bien propre après...
Par contre ce qui ne passe pas, ce sont les raccourcis trop souvent faits (pas spécialement dans le texte donc) entre problèmes et couleur de peau.