24-11-2010, 13:51
Cyrs a écrit :Et ?Je suis d'accord sur l'inefficacité du mouvement ce coup-ci, le gouvernement ayant joué la sourde oreille... A part à préparer 2012, mais c'est une autre histoire.
Sans même juger du bien fondé des blocages, on peut juger le résultat de ceux-ci...
Inefficace, ni plus ni moins.
Puisque la réforme est voté, et que tout ce cirque n'a rien changé.
C'est donc bien la preuve qu'il va falloir des hommes nouveaux, aux idées nouvelles, pour mener à bien des luttes contre ce genre de réformes.
Parler de solidarité, c'est bien, simplement, lors de ces blocages, quelle solidarité envers le patron de PME, qui, au passage, gagne bien souvent moins bien sa vie qu'un employé de raffinerie de chez Total ?
Donc, en fait, les destructions d'emplois et les petites boîtes coulées lors de ces blocages ne sont que de vulgaires "dommages collatéraux" ?
Et c'est en agissant comme cela que les mecs des syndicats pensent avoir l'appui d'une majorité de gens dans leurs combats à venir ?
Le résultat de ces manifestations est pour moi, un échec sur toute la ligne.
Ma femme est allée manifester, pour ma part, je me joindrai à ce type de mouvement uniquement lorsqu'il sera appeler à manifester pour la suppression de TOUS les régimes spéciaux et particuliers de retraites.
Solidarité rime avec égalité, et très franchement, à la lecture des conventions collectives concernant les raffineries, je me suis étouffé
Pour ce qui est des "dommages collatéraux", j'ai du mal à me positionner.
Madinho a écrit :Ca a été pris en compte non ? J'avoue ne pas avoir trop suivi.Bon, "tu n'as pas trop suivi", donc je te pardonne.
Mais ça résout toujours pas le problème du financement.
Pour moi, tu peux peut avoir des idées (bonnes ou mauvaises, à la limite à ce stade c'est même pas le problème) que si en contrepartie tu trouves l'argent pour les financer.
Comme il est simpliste de considérer "tiens, pour telle idée, il me faut environ XX millions, je vais faire une taxe me rapportant ces XX millions", l'idéal, à mon sens, est de présenter un projet global, avec tout un tas de dépenses d'un côté, et tout un tas de recettes de l'autre, les deux s'équilibrant.
Dire "voila, nous on propose ça, ça va couter tant, qu'on va financer comme ça".
Alors je me trompe peut être, mais dans ma perception, les opposants n'ont pas eu ce discours.
Sinon, moi aussi à Nöel, je veux une PS3 avec 8 manettes, une télé plus grande, un nouveau pc, partir en vacances 3 semaines dans les îles, etc etc. Faut s'adapter à une réalité, qui est ce qu'elle est, et si tu veux la PS3, ben tu pars pas en vacances, et vice versa.
(Tout en rappelant, comme je le ferais à quasi chaque post pour éviter que mes propos soient mal interprétés, que je ne parle là que des syndicats, et que l'attitude du gouvernement n'était pas meilleure, mais que c'est pas parce qu'on a affaire à des cons qu'on doit être aussi cons qu'eux).
Pour synthétiser, je reproche dans l'ensemble (avec tous les raccourcis que présente une synthèse de quelques mots) aux syndicats d'être une force d'opposition plus que de proposition.
Et sinon, daccord avec Cyrs, content que tu sois revenu
La pénibilité prise en compte :lol:. Le handicap, oui, mais pas la pénibilité. Hors cette dernière ne peut se juger uniquement sur le handicap, c'est ridicule.
A mon sens, le rôle des syndicats n'est pas de proposer des financements. Sinon, ce serait un parti politique. Proposer des financements, c'est à l'opposition de le faire.
Les syndicats négocient du concret. En face d'eux, on leur oppose des arguments (le financement en fait partie) et un syndicat responsable accepte ou pas les compromis induits.
Le fait est que tous les syndicats (sauf les plus extrémistes) sont d'accord qu'une réforme était nécessaire. Pas celle-là, c'est tout.
Pour ce qui est du fameux "il faut taxer le capital", petit extrait de cet article :
Citation :Libération livre une grande enquête qui va certainement faire du bruit sur les grandes entreprises françaises, les emplois et les aides de l'Etat. Le constat est pour le moins dérangeant. Au premier semestre, les géants du CAC 40 ont engrangé 41,5 milliards d'euros de bénéfices. Ils disposent dans leurs caisses de 146 milliards d'euros de cash. Et pourtant, "les effectifs dans l'Hexagone des quarante groupe du CAC ont diminué de 39.400 personnes entre la fin 2004 et la fin 2009, soit une baisse de 2,5% sur cinq ans". Dans le même temps et malgré la crise, le secteur privé a créé 200.600 emplois Il y a les derniers de la classe comme France Télécom (- 27.600 salariés) et les bons élèves comme Bouygues (+ 15.000 emplois). Autre point sur lequel revient le quotidien, les aides publiques. "Selon un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires paru le 6 octobre, les niches fiscales et sociales des entreprises représentent un manque à gagner de 172 milliards d'euros pour l'Etat. Et d'ajouter, "les entreprises du CAC paient en moyenne 2,3 fois moins d'impôts sur les bénéfices que les PME". Difficile pourtant pour l'Etat de se fâcher avec ces géants à l'origine de 1,5 million d'emplois, du TGV, de l'A380 et des "technologies qui font la fierté du pays"CQFD
Carpe Diem...