31-10-2004, 14:58
Bonjour à tous,
Je suis globalement d'accord avec vos réflexions sur la médiocrité de l'arbitrage et voudrais apporter ma contribution.
En fait, il m'apparaît nécessaire de hiérarchiser les erreurs d'arbitrage selon la possibilité d'y remédier.
- Le hors-jeu m'apparaît difficilement jugeable et la vidéo n'apportera rien si ce n'est ajouter de la confusion. Il en va de même pour les comportements d'anti-jeu.
- La vidéo peut servir en revanche à éviter les sanctions injustes (carton rouge, penalty) ou de savoir si la balle a oui ou non franchi la ligne. Techniquement cela ne m'apparaît pas très difficile, sachant que les cameras de C+ fournissent immédiatement les ralentis aux téléspectateurs.
On peut par exemple imaginer une commission de trois arbitres disposant chacun d’un écran et devant transmettre très rapidement (disons 30 secondes) leur décisions via l’oreillette de l’arbitre de champ. Afin d’éviter la multiplication de ce type d’intervention, le règlement peut très bien limiter leur nombre lors d’un match (5 par exemples).
En dehors de la vidéo, il faudrait déjà instaurer un système de formation et de sanctions efficaces des arbitres. Ce métier, car il faut le voir comme tel, nécessite une très forte personnalité et beaucoup d’intelligence dans le jugement. En effet, on voit trop souvent des « petits chefs » jouer du sifflet. Le rôle pédagogique de l’arbitrage est nettement plus présent au rugby et le foot devrait s’en inspirer.
Concernant les sanctions ensuite, je pense que les « petit cow boy » devraient être plus durement sanctionnés. Lorsque je revisionne les matchs d’hier, je suis effaré du nombre d’erreurs d’arbitrage qui auraient pu être évitées. Les penalty sifflés pour Sochaux et Rennes sont des exemples flagrants d’erreurs évitables. De même, le carton rouge direct adressé à Ibisevij (PSG) est totalement injustifié…
Enfin, je voulais terminer par la nécessité d’harmoniser les règles et comportements des arbitres. En effet, il est inadmissible que pour une même faute, les sanctions varient énormément selon les arbitres. L’expulsion de Barthez en final de la coupe d’europe est à cet égard très instructive. Colina, d’après le règlement, a tout à fait le droit d’expulsé Barthez et de siffler penalty. Ce qui a choqué tout le monde c’est que très peu d’arbitres auraient infligé cette double peine à l’OM. Sans doute Colina, « le meilleur arbitre du monde », encensé par la presse (et nous tous d’ailleurs) s’est-il considéré bien au-dessus des autres pour se permettre ce type de décision en totale contradiction avec l’esprit du jeu. Il n’est tout de même pas difficile modifier cette règle du dernier défenseur afin que tout arbitre la siffle de façon identique…
Pour conclure, qu’il y a très peur de chance de voir évoluer positivement l’arbitrage du fait de la médiocrité des instances dirigeantes. Sans faire la sociologie de bas étage, les intérêts de cette communauté sont non pas orientés vers l’intérêt général (la satisfaction des individus aimant le foot) mais vers leurs intérêts particuliers de petit « bourgeois » (type XIXème siècle). L’interdépendance entre les différents acteurs (arbitres, dirigeants, TV, etc.) entraînent des inerties dont la médiocrité de l’arbitrage n’est qu’une facette.
Désolé, d’avoir été si long….
Je suis globalement d'accord avec vos réflexions sur la médiocrité de l'arbitrage et voudrais apporter ma contribution.
En fait, il m'apparaît nécessaire de hiérarchiser les erreurs d'arbitrage selon la possibilité d'y remédier.
- Le hors-jeu m'apparaît difficilement jugeable et la vidéo n'apportera rien si ce n'est ajouter de la confusion. Il en va de même pour les comportements d'anti-jeu.
- La vidéo peut servir en revanche à éviter les sanctions injustes (carton rouge, penalty) ou de savoir si la balle a oui ou non franchi la ligne. Techniquement cela ne m'apparaît pas très difficile, sachant que les cameras de C+ fournissent immédiatement les ralentis aux téléspectateurs.
On peut par exemple imaginer une commission de trois arbitres disposant chacun d’un écran et devant transmettre très rapidement (disons 30 secondes) leur décisions via l’oreillette de l’arbitre de champ. Afin d’éviter la multiplication de ce type d’intervention, le règlement peut très bien limiter leur nombre lors d’un match (5 par exemples).
En dehors de la vidéo, il faudrait déjà instaurer un système de formation et de sanctions efficaces des arbitres. Ce métier, car il faut le voir comme tel, nécessite une très forte personnalité et beaucoup d’intelligence dans le jugement. En effet, on voit trop souvent des « petits chefs » jouer du sifflet. Le rôle pédagogique de l’arbitrage est nettement plus présent au rugby et le foot devrait s’en inspirer.
Concernant les sanctions ensuite, je pense que les « petit cow boy » devraient être plus durement sanctionnés. Lorsque je revisionne les matchs d’hier, je suis effaré du nombre d’erreurs d’arbitrage qui auraient pu être évitées. Les penalty sifflés pour Sochaux et Rennes sont des exemples flagrants d’erreurs évitables. De même, le carton rouge direct adressé à Ibisevij (PSG) est totalement injustifié…
Enfin, je voulais terminer par la nécessité d’harmoniser les règles et comportements des arbitres. En effet, il est inadmissible que pour une même faute, les sanctions varient énormément selon les arbitres. L’expulsion de Barthez en final de la coupe d’europe est à cet égard très instructive. Colina, d’après le règlement, a tout à fait le droit d’expulsé Barthez et de siffler penalty. Ce qui a choqué tout le monde c’est que très peu d’arbitres auraient infligé cette double peine à l’OM. Sans doute Colina, « le meilleur arbitre du monde », encensé par la presse (et nous tous d’ailleurs) s’est-il considéré bien au-dessus des autres pour se permettre ce type de décision en totale contradiction avec l’esprit du jeu. Il n’est tout de même pas difficile modifier cette règle du dernier défenseur afin que tout arbitre la siffle de façon identique…
Pour conclure, qu’il y a très peur de chance de voir évoluer positivement l’arbitrage du fait de la médiocrité des instances dirigeantes. Sans faire la sociologie de bas étage, les intérêts de cette communauté sont non pas orientés vers l’intérêt général (la satisfaction des individus aimant le foot) mais vers leurs intérêts particuliers de petit « bourgeois » (type XIXème siècle). L’interdépendance entre les différents acteurs (arbitres, dirigeants, TV, etc.) entraînent des inerties dont la médiocrité de l’arbitrage n’est qu’une facette.
Désolé, d’avoir été si long….