10-08-2009, 22:13
Chers tous,
je fais mon entrée dans le majestueux royaume des opiacées avec lequel j'ai eu le temps de me familiariser furtivement. Faisons les choses dans les règles, je commence par la présentation au secrétariat général du Parti, carte grise, assurance, soufflez dans le ballon et coupez le contact du véhicule.
Puisque c'est bien de ballon dont au sujet duquel il faut que je m'exprime, cessons de lui souffler dans la chambre et remontons dans le temps. J'ai de vagues souvenirs de l'om, minot, devant la télé quand mon père, dans sa respectable mauvaise foi, menaçait de jeter la télé par la fenêtre si l'arbitre arrêtait pas de suite de lui caguer dans les bottes. Aussi loin que je puisse remonter, il s'agit d'une défaite, le spartack Prague en demi ou quart de finale de ce qui n'était pas encore la ligue dèch mais la coupe des clubs champions. Déterminer si c'était avant ou après the 93-boli's-master-coup-de-tête synonyme de légende sacrée, je ne s'aurais dire mais logiquement ça vient avant la D2 donc ça doit antérieur. De la nuit de Bari, je n'ai de souvenir que reconstitué, parce qu'on a beaucoup revu les images.
Par contre les premières images précises de mon om sont celles de la glorieuse époque de la relégation et des années qui suivirent. Sorte de purgatoire pour les gugusses d'alors qui, vulnérables, victimes du complot international, se retrouvaient dans la fange après trôné sur les cimes européennes. C'est le poster qui est resté longtemps dans ma chambre: maillots Parmalat, Kopke dans les buts -- lui il aurait pu jouer l'officier SS dans les films de guerre américains, il avait vraiment une gueule d'arrien c'était effrayant -- un Bulgare à moitié chauve au milieu (Parmalat, la filière yahourt, y'avait une certaine cohérence :happy2:); son nom? -- et puis d'autres clowns dont ni le visage ni le nom ne me reviennent. Si, Brando, rien à voir avec notre déménageur carioca, un chétif numéro 8 qui avait un monosourcil digne d'Emmanuel Chain période bleue. Ah oui, Blondeau arrière droit, un vrai poète. Pedros aussi, je crois s'était égaré sur la photo.
Les temps étaient durs, c'était la reconstruction, on misait sur une équipe qui gagnait les matches soit à la dernière minute, soit dans le tunnel à la mi-temps. Une équipe de guignols aussi adroits techniquement que soeur Emmanuelle mais qui jouait rude sur l'homme, qui finissait avec de la peau de genoux sous les semelles. Peut-être c'était le temps de Cascarino, la brute au brushing rustique, nourri au lamp pie et au lagavullin, qui, à force d'entêtement alcoolique parvenait à scorer après moult contres favorables et tirs détournés. Ah, quand on repense à cette flopée de pitres sur qui on s'est pété la glotte à apprendre à jouer depuis le canapé, on ne peut retenir quelques pensées nostalgiques.
En fait c'était le moment où s'est forgée mon âme d'aficionado tant les victoires étaient âpres et difficiles. J'avais l'impression d'encourager des chèvres, mais derrière les poils et l'odeur, avec de vrais faiblesses attendrissantes. Et de ces pitres guerriers aux erzats de galactics de la saison présente on peut dire que la gestation fut lente et difficile, mais toujours accompagnée avec passion.
J'ai un souvenir précis de l'année où on perd le titre à distance face à Bordeaux , j'étais à Pizza Paï -- repas de classe oblige -- et je suivais le match avec un petit poste de radio caché sous la table par un collègue... Je suis plus jamais retourné dans un Pizza Paï. Après les Titi Camara et consors, vint la période faste Blanc-Pires-Duga-Ravanelli (dans le désordre), l'ère Ericsson si séduisante mais toujours aussi blanche et sèche en terme de titre. Puis Bathez boutta Runje hors des cages olympiennes et c'était reparti pour une campagne européenne ou l'Amigo avait décidé de renoncer au championnat pour finalement ne glaner qu'une nouvelle médaille de finaliste. D'éternel deuxième à vénérable second, finalement, on a pas beaucoup avancé depuis la D2. Objectivement, l'équipe s'est étoffée depuis les Sytchev, Marcelinho et autres bouffons éphémères qu'on a juste eu le temps de détester. Mais la vraie révolution, celle des jours de gloire et des lendemains qui chantent, on l'attend toujours. Peut-être, l'om c'est ça, un espoir toujours déçu, une frustration permanente, un ballon qui frappe la barre et rebondit toujours devant la ligne, et quand il passe la ligne, l'arbitre le voit pas cet empaffé.
Mon vier, des souvenirs comme ça, on dirait une vraie chronique de déroutes, y'a plus qu'à tourner la page et réouvrir cette année le miroir aux princes et les récits glorieux.
Hasta la vista msieux dames
et au plaisir de rentrer dans la FFF.....
... fraternelle fumerie fanatique.
Le Haut
je fais mon entrée dans le majestueux royaume des opiacées avec lequel j'ai eu le temps de me familiariser furtivement. Faisons les choses dans les règles, je commence par la présentation au secrétariat général du Parti, carte grise, assurance, soufflez dans le ballon et coupez le contact du véhicule.
Puisque c'est bien de ballon dont au sujet duquel il faut que je m'exprime, cessons de lui souffler dans la chambre et remontons dans le temps. J'ai de vagues souvenirs de l'om, minot, devant la télé quand mon père, dans sa respectable mauvaise foi, menaçait de jeter la télé par la fenêtre si l'arbitre arrêtait pas de suite de lui caguer dans les bottes. Aussi loin que je puisse remonter, il s'agit d'une défaite, le spartack Prague en demi ou quart de finale de ce qui n'était pas encore la ligue dèch mais la coupe des clubs champions. Déterminer si c'était avant ou après the 93-boli's-master-coup-de-tête synonyme de légende sacrée, je ne s'aurais dire mais logiquement ça vient avant la D2 donc ça doit antérieur. De la nuit de Bari, je n'ai de souvenir que reconstitué, parce qu'on a beaucoup revu les images.
Par contre les premières images précises de mon om sont celles de la glorieuse époque de la relégation et des années qui suivirent. Sorte de purgatoire pour les gugusses d'alors qui, vulnérables, victimes du complot international, se retrouvaient dans la fange après trôné sur les cimes européennes. C'est le poster qui est resté longtemps dans ma chambre: maillots Parmalat, Kopke dans les buts -- lui il aurait pu jouer l'officier SS dans les films de guerre américains, il avait vraiment une gueule d'arrien c'était effrayant -- un Bulgare à moitié chauve au milieu (Parmalat, la filière yahourt, y'avait une certaine cohérence :happy2:); son nom? -- et puis d'autres clowns dont ni le visage ni le nom ne me reviennent. Si, Brando, rien à voir avec notre déménageur carioca, un chétif numéro 8 qui avait un monosourcil digne d'Emmanuel Chain période bleue. Ah oui, Blondeau arrière droit, un vrai poète. Pedros aussi, je crois s'était égaré sur la photo.
Les temps étaient durs, c'était la reconstruction, on misait sur une équipe qui gagnait les matches soit à la dernière minute, soit dans le tunnel à la mi-temps. Une équipe de guignols aussi adroits techniquement que soeur Emmanuelle mais qui jouait rude sur l'homme, qui finissait avec de la peau de genoux sous les semelles. Peut-être c'était le temps de Cascarino, la brute au brushing rustique, nourri au lamp pie et au lagavullin, qui, à force d'entêtement alcoolique parvenait à scorer après moult contres favorables et tirs détournés. Ah, quand on repense à cette flopée de pitres sur qui on s'est pété la glotte à apprendre à jouer depuis le canapé, on ne peut retenir quelques pensées nostalgiques.
En fait c'était le moment où s'est forgée mon âme d'aficionado tant les victoires étaient âpres et difficiles. J'avais l'impression d'encourager des chèvres, mais derrière les poils et l'odeur, avec de vrais faiblesses attendrissantes. Et de ces pitres guerriers aux erzats de galactics de la saison présente on peut dire que la gestation fut lente et difficile, mais toujours accompagnée avec passion.
J'ai un souvenir précis de l'année où on perd le titre à distance face à Bordeaux , j'étais à Pizza Paï -- repas de classe oblige -- et je suivais le match avec un petit poste de radio caché sous la table par un collègue... Je suis plus jamais retourné dans un Pizza Paï. Après les Titi Camara et consors, vint la période faste Blanc-Pires-Duga-Ravanelli (dans le désordre), l'ère Ericsson si séduisante mais toujours aussi blanche et sèche en terme de titre. Puis Bathez boutta Runje hors des cages olympiennes et c'était reparti pour une campagne européenne ou l'Amigo avait décidé de renoncer au championnat pour finalement ne glaner qu'une nouvelle médaille de finaliste. D'éternel deuxième à vénérable second, finalement, on a pas beaucoup avancé depuis la D2. Objectivement, l'équipe s'est étoffée depuis les Sytchev, Marcelinho et autres bouffons éphémères qu'on a juste eu le temps de détester. Mais la vraie révolution, celle des jours de gloire et des lendemains qui chantent, on l'attend toujours. Peut-être, l'om c'est ça, un espoir toujours déçu, une frustration permanente, un ballon qui frappe la barre et rebondit toujours devant la ligne, et quand il passe la ligne, l'arbitre le voit pas cet empaffé.
Mon vier, des souvenirs comme ça, on dirait une vraie chronique de déroutes, y'a plus qu'à tourner la page et réouvrir cette année le miroir aux princes et les récits glorieux.
Hasta la vista msieux dames
et au plaisir de rentrer dans la FFF.....
... fraternelle fumerie fanatique.
Le Haut